Résumé |
Dans le cadre de sa mission de Service Public, le BRGM, Service Géologique Régional de Bretagne, a été chargé de procéder, sur le littoral breton, à un recensement des sites de stockage de déchets de marées noires et à un diagnostic sommaire de leurs éventuels impacts résiduels. En l'absence de documents récapitulatifs, il a fallu réaliser une enquête auprès des administrations (essentiellement, Service de l'Equipement) et des collectivités ayant été en charge des nettoyages du littoral et, souvent, faire appel à la mémoire d'acteurs des opérations de dépollution. Une soixantaine de sites ont été identifiés, l'existence d'une quinzaine d'entre eux étant d'ailleurs très douteuse, répartis entre Bréhat, dans les Côtes d'Armor et Plouhinec dans le Sud Finistère. Ces sites définitifs de stockage font partie de la filière de traitement des marées noires. Lors de la dernière grande catastrophe (Amoco-Cadiz, 1978), l'essentiel du pétrole et des divers produits pollués a été traité et recyclé dans quelques grands sites (comblement de zones basses, utilisation en sous-couche routière). Il existe cependant un certain nombre de sites disséminés, principalement en Côtes d'Armor, dans lesquels ont été enfouis, traités ou non, des produits faiblement contaminés (sables, algues, plastiques, déchets divers). Par contre, les marées noires précédentes ont en grande partie été enfouies dans l'état où elles ont été recueillies, pétrole et matériaux contaminés mélangés (Boelhen 1976, Olympie Bravery-1976, Torrey Canyon-1967). Les différentes marées noires n'ont pas laissé de traces ni d'impacts négatifs visibles à l'exception toutefois de quelques marais littoraux qui, visiblement n'ont pas encore "digéré" les hydrocarbures que la fragilité du milieu a obligé à laisser sur place, et d'un site d'enfouissement d'où suinteraient périodiquement des huiles du Torrey-Canyon, prés de 30 ans plus tard. On ignore toutefois si l'absence de manifestations pénalisantes, qui semble être la règle générale, est une réalité pouvant être considérée comme définitive, si des migrations d'hydrocarbures dissous vers et dans les nappes ne sont pas en cours ou, en préparation à partir des sites d'enfouissement, ou de certains d'entre eux. On ignore également si les produits traités restent stables ou s'ils peuvent évoluer, notamment sous l'influence du lessivage par les pluies, pour ceux d'entre eux qui y sont exposés.
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Mots-clés |
INVENTAIRE, POLLUTION, STOCKAGE DECHET, GEOLOGIE, PROCESSUS, GEOLOGIE ENVIRONNEMENT, STOCKAGE, GEOLOGIE DE L'INGENIEUR, MAREE NOIRE, MOT OUTIL |